Antonin Artaud (1896-1948)

Antonin Artaud (1896-1948)

Figure excentrique du Paris théâtral de l’après-guerre 14-18. Malade des nerfs depuis son enfance, il est trop constamment tendu pour être un comédien de théâtre normal. Metteur en scène, il effraie ses employeurs et ses mécènes pour ses trouvailles fulgurantes et saugrenues. Ce sont ses textes poético-théoriques qui vont faire sa gloire. Ils ‘font le poids’ par rapport aux grandes convulsions de l’époque contemporaine. Interné à l’hôpital psychiatrique de Rodez, de 1937 à 1946, libéré par ses amis,  il est hébergé dans une maison de santé d’Ivry où il meurt en 1948.

L’influence considérable d’Artaud sur le théâtre de la seconde moitié du 20e siècle ne vient pas de son activité d’auteur ou de metteur en scène mais de ses écrits théoriques de penseur-poète-visionnaire.

« S’il est encore quelque chose d’infernal et de véritablement maudit dans ce temps, c’est de s’attarder artistiquement sur des formes, au lieu d’être comme des suppliciés que l’on brûle et qui font des signes sur leurs bûchers. » Artaud

«  Le théâtre est le lieu concret qui demande qu’on le remplisse et qu’on lui fasse parler son langage concret ». Artaud.
Le Groupe Octobre (1932-1937)

La seule troupe française d’’agit-prop’ = agitation-propagande, terme forgé, dès 1917, en URSS et employé aussi en Allemagne et aux Etats-Unis. Comédiens d’Etat (en URSS), acteurs semi-professionnels ailleurs… s’efforcent de sensibiliser la population à une situation politique ou sociale… par des ‘spectacles-tracts’, interventions de rue, également lors de meetings et de fêtes populaires ou de grèves sur le tas. C’est cette dernière activité qui a rendu célèbre le Groupe Octobre, lors des grèves de 1936 (On joue Prévert dans les grands magasins parisiens ‘occupés’).

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