Folle poursuite

Merci à F. Grivel pour ce bel ajout !

Exercice d’échauffement permettant de développer l’imaginaire et la réactivité. En petits groupes, ou en individuel.

L’animateur lit le court texte suivant, en respectant silences et ponctuation. Le (ou les) participant(s) s’immerge dans la situation et la retranscrit physiquement (déplacements, courses, chutes, sensations et émotions …).

Texte :

Minuit ! La lune dispense une maigre lueur et il fait froid, pourtant il me faut avancer.

Je marche à grands pas, cherchant du regard des repères pour ne pas chuter.  Le sol est glissant … la pluie sans doute …

Derrière moi, j’entends des cris, des aboiements, la meute est lancée à mes trousses. Il me faut accélérer le pas. Brusquement une racine bloque ma cheville droite, c’est la chute. Je me redresse rapidement et je reprends ma course. Un tronc d’arbre en travers sur le chemin … il me faut l’enjamber. Les bruits de la poursuite se sont rapprochés … je cherche une issue … traverser le cours d’eau me paraît être la seule solution. Je plonge littéralement … l’eau est froide … je progresse avec difficulté … sous mes pieds, les galets sont glissants … je cherche mon équilibre … voila, je suis de l’autre coté, la pente est rude … je suis plié en deux par l’effort et mes mains cherchent des racines pour s’y agripper et franchir les derniers mètres. Devant moi, une crevasse … j’avise un nouveau tronc d’arbre jeté entre les deux rives du ravin … un regard en arrière … j’aperçois déjà les premiers chiens lancés à ma poursuite … puis les hommes en arme … plus d’hésitation, je traverse en évitant de regarder le sol trente mètres plus bas.

Je suis de l’autre coté … une balle siffle près de mes oreilles je me jette au sol en roulant sur moi-même, puis je me redresse en dégainant mon arme, prêt à faire feu et à défendre chèrement ma vie … le staccato furieux d’une kalachnikov me fait m’accroupir davantage pour riposter … je me lève aussitôt et j’entame un sprint en zigzag pour éviter les rafales … je plonge à travers la déchirure spatiotemporelle … ouf ! Je suis sauvé !