le temps de Voltaire (1694-1778), de Marivaux (1688-1763)

C’est aussi le temps de Voltaire (1694-1778), de Marivaux (1688-1763).

Mais le public change : l’auditoire est à présent essentiellement composé de bourgeois qui se lassent des grandes tragédies et demandent de voir un tableau attendrissant et moral de leur propre milieu.
C’est ainsi que Denis Diderot (1713-1784), le grand encyclopédiste du Siècle des Lumières, invente le drame bourgeois, qui s’installera entre la tragédie et la comédie.

C’est aussi Diderot qui, passionné par le théâtre, écrit le ‘Paradoxe sur le Comédien’ (1773-1778), qui sera publié seulement en 1830 !

Extrait : « Ce n’est pas que la pure nature n’ait ses moments sublimes ; mais je pense que s’il est quelqu’un sûr de saisir et de conserver leur sublimité, c’est celui qui les aura pressentis d’imagination ou de génie et qui les rendra de sang-froid ». Car :

–         l’émotion ne se répète pas toujours sur commande

–         des comédiens qui donnent l’impression d’être très émus ne le sont pas

–         ce n’est jamais dans la fougue de l’émotion primitive (mais après des semaines de travail) que le comédien est le meilleur.
Le problème est posé. Pour le résoudre, il faudra inventer une méthode. C’est Stanislavski qui l’élaborera, de 1898 à 1906, à Moscou.

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