Le Happening

Les années soixante

Les années soixante, c’est, pour les jeunes, le temps des ‘fanzines’ et des B.D. fantastiques, également celui de leur découverte du dadaïsme, du surréalisme, du lettrisme, d’Artaud… en réaction au brechtisme. D’où leur goût pour le happening, Grotowski, le Living Theatre…

Le Happening (de l’anglais : to happen : arriver, se passer)

D’origine new-yorkaise (dans des ateliers de peintres), dès 1959. C’est un tableau vivant en train de se faire, une œuvre (en partie improvisée) à la fois dramatique et visuelle. Se déroulant toujours en privé. Le but ? Mêler théâtre et vie. Les spectateurs doivent participer et sont même agressés : absence de confort, ironie, violence, projectiles, provocation érotique… C’est un spectacle préparé mais jamais répété. Priorité du bruit sur la parole : on pense à Artaud… il use de matières périssables, souvent alimentaires, pour les détériorer (critique de la société de consommation.

Exemple, Peter Brook, en 1966, monte un spectacle intitulé ‘US’ (ce qui peut signifier nous ou Etats-Unis) avec lâcher, dans la salle, de gros papillons aux ailes préalablement enflammées. Souffrance réelle d’animaux brûlés vifs. Peur réelle (d’être brûlés) des spectateurs. ‘US’ se veut l’évocation de la guerre du Vietnam, des bonzes se sacrifiant par le feu, des populations sous les bombes incendiaires, etc…

En France, le spécialiste du happening est Jean-Jacques Lebel, qui insiste sur l’aspect ‘engagement social et politique’ de cette forme de théâtre. Comme Brook, mais avec moins de moyens.

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