La France : le Monopole

La France : le Monopole (XVIe , XVIIe et XVIIIe siècles)
(1402 à 1791, soit 389 ans).

Pendant plus de trois siècles, en France, le théâtre sera :

–         étroitement corseté dans la règle des ‘trois unités’

–         brimé par le monopole de la troupe unique à Paris

–         gêné par la centralisation artistique sur la capitale

–         humilié de l’excommunication des comédiens

Il produira néanmoins de grandes œuvres et sera constamment revivifié par les théâtres marginaux du Pont-Neuf ou de La Foire.

Le Monopole, privilège exorbitant (un seul théâtre /une seule troupe à Paris) est donné par Charles VI aux Confrères de la Passion (fondés en 1398) en 1402.

C’est ainsi que les troupes venant de l’extérieur ne peuvent se produire à Paris qu’avec l’autorisation et sous le contrôle des Confrères, moyennant le versement d’une redevance à ce dernier.

Pourquoi une telle mesure ? Pour préserver la qualité du spectacle car il s’agit de l’Ecriture Sainte. Pour quel résultat ?

–         Les Confrères sont repliés sur eux-mêmes et aborderont la professionnalisation et la Renaissance dans les pires conditions

–         Pour Paris, vers 1630 : la possession d’un seul théâtre alors que Londres en compte 16 et Madrid 40.

Tout au long du XVIe siècle, le Parlement de Paris (représente la bourgeoisie cultivée) essaie de ‘casser’ le monopole. Mais les rois successifs confirment le privilège des Confrères, en accord d’ailleurs avec le petit peuple qui défend ‘son’ théâtre traditionnel et qui ne voit pas que de cette manière, l’autorité royale garde la main mise totale sur le seul ‘média’ de l’époque.

Cependant, deux ‘maîtres de la France’ vont permettre l’ouverture de deux autres théâtres :

–         Richelieu, par estime pour Corneille, fera ouvrir le théâtre du Marais en 1634 ;

–         le jeune Louis XIV, par estime pour Molière, fera ouvrir le Théâtre du Palais Royal en 1661.

.


Toutes les pages :