Au XIXe siècle

Au XIXe siècle

La censure supprimée en janvier 1791 est rétablie en août 1793. Durant le 19e siècle, la censure sera supprimée et rétablie plusieurs fois, en fonction des révolutions historiques. La plus longue période de suspension (1830-1835) provoque une effervescence théâtrale sans précédent : les grands drames romantiques (Victor Hugo, Alexandre Dumas) et les vaudevilles les plus sacrilèges.

Les comédiens sont devenus citoyens à part entière. Toutefois, en 1815, un nouveau scandale éclate : le convoi mortuaire d’une célèbre comédienne (Françoise-Marie Raucourt, 1756-1815), par ailleurs sociétaire de la Comédie-Française, se voit refuser l’entrée de l’église par le curé, qui refuse le service religieux en raison de la profession de la défunte. C’est l’émeute et la gendarmerie doit calmer la foule. Louis XVIII lui-même donnera l’ordre d’enterrer chrétiennement la grande comédienne.

On le voit, on le lit, les préjugés à l’égard des comédiens sont toujours tenaces.
Quant à leur emploi…Au XIXe siècle, le type de rôle d’un comédien ou d’une comédienne correspond à son aspect physique, son âge, son style de jeu. C’est une notion essentielle au XIXe siècle : les professionnels du ‘casting’ n’existent pas encore. Elle facilite la composition des troupes, le remplacement ‘à la volée’ d’un acteur malade. Chaque troupe possède ses ‘chefs d’emploi’… souvent inamovibles. On peut parfois rester ‘jeune premier’ ou ‘ingénue’ quasiment à vie. Quoi qu’il en soit, il n’est pas possible à un jeune comédien de tenir le rôle principal d’une pièce.

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